1 Le train fantôme aux origines
Dim 17 Fév 2008 - 22:07
Geisterschloss forever
Nombre de messages : 58
Age : 40
Ville : STRASBOURG
Date d'inscription : 06/02/2008
Comme vous avez pu le constater sur mon profil, le train fantôme d’Europa park occupe une place très importante à la fois dans mon cœur et dans mon esprit.
Dans mon cœur, parce que pour une raison que je ne m'explique pas, cette attraction a marqué à vie le petit garçon que j'étais lorsque je l'ai découverte, tant par la beauté de ses décors que pour l'ambiance inimitable qui s'en dégageait.
Dans mon esprit enfin car le petit garçon a depuis lors bien grandi et le train fantôme bien évolué, pour ne présenter aujourd’hui qu’une version éloignée de l’originale. Pourtant, cette fascination est toujours restée intacte, de sorte que, année après année, je me suis amusé à prêter attention aux divers changements effectués. Aujourd'hui, pour les plus jeunes qui ne l’ont pas connu ainsi, mais aussi pour raviver les souvenirs des plus anciens d'entre vous, je tiens à vous exposer ce à quoi ressemblait le train fantôme avant sa transformation en 1995. Étant né en 1983, ma première intrusion dans cet univers date de 1987. Jusqu'en 1995, l'attraction n'a subi que de légers changements. La période suivant cette date sera également développée ci-après. Je joins à tout ceci certains liens internet vers des vidéos de l’attraction qui vous confirmeront en partie mes propos.
Je me doute que le sujet n'intéressera pas tout le monde, mais je crois qu'il était important de vous faire part de la splendeur passée du train fantôme, dont certains parmi vous pourront j'en suis sûr attester. Si bon nombre d'entre vous déplorent la qualité actuelle de l'attraction, vous porterez désormais sur elle un regard nouveau.
1987-1995 :
Ahhhhh.. Les années 80 ! Michael Jackson passe en boucle à la radio, les ourlets des jeans sont cousus à l'extérieur, Mitterrand est au pouvoir, Euromaus porte d'énormes chaussures rayées et arbore un regard endormi, le mur de Berlin est toujours debout et le parking d’Europa Park est GRATUIT !!!
En entrant dans le quartier italien, on respire déjà à pleins poumons cette inimitable odeur de pop-corn qui donne faim dès 9h du matin ! L’odeur sera relayée quelques heures plus tard par celle des pizzas. Puis, en s'approchant de la place, on ne peut éviter une immense file d'attente qui se presse pour rentrer dans cette attraction construite cinq ans plus tôt : le « Spukschloss » (château hanté) ! Hé oui, l'appellation « geisterschloss » (château fantôme) ne viendra que quelques années plus tard. Il faut bien avouer qu'il en jette le « Castello Leone ». D'ailleurs, la longueur de la file d'attente permet de l'observer sous toutes ses coutures. À l'entrée, pas de statue de courtisane squelettique tenant un masque et encore moins de moine cracheur. À cette époque, le train fantôme fait état d'une sobriété qui transparaît sur toute l'attraction. Avant même de parvenir dans le hall, la musique se fait déjà entendre. Composée de cœurs et d’orgues, elle dégage une ambiance qui mêle autant l'effroi que l'attirance, un peu comme un chant des sirènes. Il existait antérieurement une autre musique, superbe et très contrastée avec le côté lugubre de l'attraction, dont la seule preuve d'existence est livrée par cet enregistrement (exclusivement audio) que je vous indique en lien :
(Vidéo 1) http://fr.youtube.com/watch?v=Cm-G2njKh-g&feature=related
À côté de la porte d'entrée, un grand tableau est accroché, représentant un noble avec perruque poudrée, catogan et chemise à jabot. Le dessin est magnifique et l'on pourrait jurer qu'il témoigne du sérieux de l'attraction. Or, en regardant son épaule de plus près, on aperçoit un petit rat qui dévore petit à petit son costume.
De nombreux éléments de l'attraction seront basés sur cette très subtile opposition : d'un côté, le tragique, le sérieux et l'effroi, et de l'autre une touche d'humour assez fine pour faire plisser l'œil de ceux qui s'en apercevront. Du reste, la qualité de ces tableaux est incontestable, tant dans le hall d'entrée qu’après « l’ascenseur » (comme on appelait à l'époque la stretch room).
Puis, une immense forme rouge nous force à lever les yeux. Une grande chauve-souris rouge, dont la tête squelettique repose sur une immense colonne vertébrale se penche et se relève en direction de la file d'attente. Les mots manquent pour décrire la sensation que sa présence, alliée à l'écho de la musique, pouvait procurer. Aussi, voici une vidéo qui vous la montrera en mouvement, le tout avec la musique d’époque :
(Vidéo 2) http://fr.youtube.com/watch?v=Vad77fFexCo&feature=related
En 1993, l’automate sera éclairé en bleu pour l’intégrer davantage dans le décor. Pour l'heure, elle est rouge et déploie ses immenses ailes au-dessus de la file d'attente. Juste en face, à hauteur du public, une petite cabine permet de voir un siège rouge sur lequel apparaît toutes les trois secondes le visage d'un démon : il s'agit d'un des premiers hologrammes de l'attraction et il produit son petit effet. Le couloir se poursuit jusqu'à la stretch room, les tableaux nous tenant compagnie jusque-là. Puis l'on se presse à l’intérieur de la salle qui sera comble à chaque passage.
Sans aller jusqu’à dire que l’on y voit clair, la salle n’est pas plongée dans le noir. Les chandeliers au mur sont allumés et le resteront, et le lustre l’est tout autant. Les toiles d'araignée sont extrêmement sobres : en effet, elles ne couvrent pas tout le lustre mais pendent de façon très réaliste. Les tableaux accrochés (qui sont encore là aujourd’hui !) forcent le respect et le papier peint est purement infect, comme dans une vieille demeure abandonnée. Mais abandonnés, nous ne le restons pas longtemps puisqu’une fois les portes fermées, le lustre s’éteint et une voix retentit. Voici le texte d’époque et sa traduction :
“Hallo...freunde! Schön, dass ich wieder ein paar opfer gefunden habe! Nämlich euch!! Wir fahren jetzt nach unten...in eine andere welt!! In die Welt der Schrecken, und katastrophen!! Und von jetzt ab,gibt es kein zurück mehr!!! Ah ah ah ah ah ah!!! »
« Soyez les bienvenus! C'est parfait, j'ai trouvé de nouvelles victimes! C'est à dire VOUS! Nous voyageons à présent vers les limbes…dans un autre monde. Dans le monde de la peur et du cataclysme! Et à partir de cet instant…il n'y a plus aucune échappatoire!! Ah ah ah ah ah!!! »
Cette voix est magnifique, claire, forte et ponctuée de notes graves de piano. Puis le plafond se soulève, ainsi que les tableaux. Ces derniers laissent alors apparaître le bas du corps grotesque des personnages représentés (les jambes maigres et arquées du soldat, les énormes de la jeune femme etc..). Encore une fois, la façade sérieuse de l’ensemble a laissé place à un humour complètement décalé. Puis l’orage éclate, les éclairs illuminent le plafond…mais aucun pendu ne tombe. Et pour cause, il est ailleurs pour le moment. J’y reviendrai. Enfin, les portes s’ouvrent. Concernant cette partie, je vous renvoie au premier lien. Ecoutez bien, ca vaut le déplacement :
http://fr.youtube.com/watch?v=Cm-G2njKh-g&feature=related
La pièce suivante est très dépouillée comparée à aujourd’hui. Seuls les tableaux et une armure dans le coin droit (sans squelette dedans) nous tiennent compagnie pour le reste de l’escalier qui mène aux wagons. Le lustre est soutenu par un cercle de squelettes, chacun d’eux tenant un cierge en main. On s’installe dans les wagons et le voyage commence enfin ;
Il faut toutefois préciser, avant d’embarquer, un point très important quand à l’esthétique générale du Spukschloss et par voie de conséquence, sur l’ambiance de l’attraction à cette époque. Le train fantôme est situé dans le quartier italien ; il en résulte que tous les automates à cette époque ont été habillés conformément au code vestimentaire de l'Italie de la Renaissance (perruques poudrées, longs manteaux de soie, licorne travestie en arlequin dans le pure style de la comedia dell’arte…).C’est d’ailleurs pour cette raison que l’attraction était également appelée le « Palazzo Médicis ». Ainsi, chaque scène donnait l'impression de contempler une cour italienne maudite, dont chaque protagoniste ignore qu'il se désincarne : les courtisans festoient à un banquet alors que la nourriture pourrit, dansent à l'infini, mais les tortures pratiquées dans les cachots du château apportent en permanence de nouveaux arrivants. Voilà le fil conducteur qu'il faut garder à l'esprit pendant le parcours. C'est cet élément très important qui conférait son originalité au Spukschloss par rapport aux autres trains fantôme. Mais voyons plutôt ce qu'il en est scène par scène et toujours en 1987 je le rappelle.
Pour visualiser un peu mieux et surtout pour la bande son, voici un diaporama photo.
(Vidéo 3) http://fr.youtube.com/watch?v=u_BjT6Pqw-c&feature=related
Dans mon cœur, parce que pour une raison que je ne m'explique pas, cette attraction a marqué à vie le petit garçon que j'étais lorsque je l'ai découverte, tant par la beauté de ses décors que pour l'ambiance inimitable qui s'en dégageait.
Dans mon esprit enfin car le petit garçon a depuis lors bien grandi et le train fantôme bien évolué, pour ne présenter aujourd’hui qu’une version éloignée de l’originale. Pourtant, cette fascination est toujours restée intacte, de sorte que, année après année, je me suis amusé à prêter attention aux divers changements effectués. Aujourd'hui, pour les plus jeunes qui ne l’ont pas connu ainsi, mais aussi pour raviver les souvenirs des plus anciens d'entre vous, je tiens à vous exposer ce à quoi ressemblait le train fantôme avant sa transformation en 1995. Étant né en 1983, ma première intrusion dans cet univers date de 1987. Jusqu'en 1995, l'attraction n'a subi que de légers changements. La période suivant cette date sera également développée ci-après. Je joins à tout ceci certains liens internet vers des vidéos de l’attraction qui vous confirmeront en partie mes propos.
Je me doute que le sujet n'intéressera pas tout le monde, mais je crois qu'il était important de vous faire part de la splendeur passée du train fantôme, dont certains parmi vous pourront j'en suis sûr attester. Si bon nombre d'entre vous déplorent la qualité actuelle de l'attraction, vous porterez désormais sur elle un regard nouveau.
1987-1995 :
Ahhhhh.. Les années 80 ! Michael Jackson passe en boucle à la radio, les ourlets des jeans sont cousus à l'extérieur, Mitterrand est au pouvoir, Euromaus porte d'énormes chaussures rayées et arbore un regard endormi, le mur de Berlin est toujours debout et le parking d’Europa Park est GRATUIT !!!
En entrant dans le quartier italien, on respire déjà à pleins poumons cette inimitable odeur de pop-corn qui donne faim dès 9h du matin ! L’odeur sera relayée quelques heures plus tard par celle des pizzas. Puis, en s'approchant de la place, on ne peut éviter une immense file d'attente qui se presse pour rentrer dans cette attraction construite cinq ans plus tôt : le « Spukschloss » (château hanté) ! Hé oui, l'appellation « geisterschloss » (château fantôme) ne viendra que quelques années plus tard. Il faut bien avouer qu'il en jette le « Castello Leone ». D'ailleurs, la longueur de la file d'attente permet de l'observer sous toutes ses coutures. À l'entrée, pas de statue de courtisane squelettique tenant un masque et encore moins de moine cracheur. À cette époque, le train fantôme fait état d'une sobriété qui transparaît sur toute l'attraction. Avant même de parvenir dans le hall, la musique se fait déjà entendre. Composée de cœurs et d’orgues, elle dégage une ambiance qui mêle autant l'effroi que l'attirance, un peu comme un chant des sirènes. Il existait antérieurement une autre musique, superbe et très contrastée avec le côté lugubre de l'attraction, dont la seule preuve d'existence est livrée par cet enregistrement (exclusivement audio) que je vous indique en lien :
(Vidéo 1) http://fr.youtube.com/watch?v=Cm-G2njKh-g&feature=related
À côté de la porte d'entrée, un grand tableau est accroché, représentant un noble avec perruque poudrée, catogan et chemise à jabot. Le dessin est magnifique et l'on pourrait jurer qu'il témoigne du sérieux de l'attraction. Or, en regardant son épaule de plus près, on aperçoit un petit rat qui dévore petit à petit son costume.
De nombreux éléments de l'attraction seront basés sur cette très subtile opposition : d'un côté, le tragique, le sérieux et l'effroi, et de l'autre une touche d'humour assez fine pour faire plisser l'œil de ceux qui s'en apercevront. Du reste, la qualité de ces tableaux est incontestable, tant dans le hall d'entrée qu’après « l’ascenseur » (comme on appelait à l'époque la stretch room).
Puis, une immense forme rouge nous force à lever les yeux. Une grande chauve-souris rouge, dont la tête squelettique repose sur une immense colonne vertébrale se penche et se relève en direction de la file d'attente. Les mots manquent pour décrire la sensation que sa présence, alliée à l'écho de la musique, pouvait procurer. Aussi, voici une vidéo qui vous la montrera en mouvement, le tout avec la musique d’époque :
(Vidéo 2) http://fr.youtube.com/watch?v=Vad77fFexCo&feature=related
En 1993, l’automate sera éclairé en bleu pour l’intégrer davantage dans le décor. Pour l'heure, elle est rouge et déploie ses immenses ailes au-dessus de la file d'attente. Juste en face, à hauteur du public, une petite cabine permet de voir un siège rouge sur lequel apparaît toutes les trois secondes le visage d'un démon : il s'agit d'un des premiers hologrammes de l'attraction et il produit son petit effet. Le couloir se poursuit jusqu'à la stretch room, les tableaux nous tenant compagnie jusque-là. Puis l'on se presse à l’intérieur de la salle qui sera comble à chaque passage.
Sans aller jusqu’à dire que l’on y voit clair, la salle n’est pas plongée dans le noir. Les chandeliers au mur sont allumés et le resteront, et le lustre l’est tout autant. Les toiles d'araignée sont extrêmement sobres : en effet, elles ne couvrent pas tout le lustre mais pendent de façon très réaliste. Les tableaux accrochés (qui sont encore là aujourd’hui !) forcent le respect et le papier peint est purement infect, comme dans une vieille demeure abandonnée. Mais abandonnés, nous ne le restons pas longtemps puisqu’une fois les portes fermées, le lustre s’éteint et une voix retentit. Voici le texte d’époque et sa traduction :
“Hallo...freunde! Schön, dass ich wieder ein paar opfer gefunden habe! Nämlich euch!! Wir fahren jetzt nach unten...in eine andere welt!! In die Welt der Schrecken, und katastrophen!! Und von jetzt ab,gibt es kein zurück mehr!!! Ah ah ah ah ah ah!!! »
« Soyez les bienvenus! C'est parfait, j'ai trouvé de nouvelles victimes! C'est à dire VOUS! Nous voyageons à présent vers les limbes…dans un autre monde. Dans le monde de la peur et du cataclysme! Et à partir de cet instant…il n'y a plus aucune échappatoire!! Ah ah ah ah ah!!! »
Cette voix est magnifique, claire, forte et ponctuée de notes graves de piano. Puis le plafond se soulève, ainsi que les tableaux. Ces derniers laissent alors apparaître le bas du corps grotesque des personnages représentés (les jambes maigres et arquées du soldat, les énormes de la jeune femme etc..). Encore une fois, la façade sérieuse de l’ensemble a laissé place à un humour complètement décalé. Puis l’orage éclate, les éclairs illuminent le plafond…mais aucun pendu ne tombe. Et pour cause, il est ailleurs pour le moment. J’y reviendrai. Enfin, les portes s’ouvrent. Concernant cette partie, je vous renvoie au premier lien. Ecoutez bien, ca vaut le déplacement :
http://fr.youtube.com/watch?v=Cm-G2njKh-g&feature=related
La pièce suivante est très dépouillée comparée à aujourd’hui. Seuls les tableaux et une armure dans le coin droit (sans squelette dedans) nous tiennent compagnie pour le reste de l’escalier qui mène aux wagons. Le lustre est soutenu par un cercle de squelettes, chacun d’eux tenant un cierge en main. On s’installe dans les wagons et le voyage commence enfin ;
Il faut toutefois préciser, avant d’embarquer, un point très important quand à l’esthétique générale du Spukschloss et par voie de conséquence, sur l’ambiance de l’attraction à cette époque. Le train fantôme est situé dans le quartier italien ; il en résulte que tous les automates à cette époque ont été habillés conformément au code vestimentaire de l'Italie de la Renaissance (perruques poudrées, longs manteaux de soie, licorne travestie en arlequin dans le pure style de la comedia dell’arte…).C’est d’ailleurs pour cette raison que l’attraction était également appelée le « Palazzo Médicis ». Ainsi, chaque scène donnait l'impression de contempler une cour italienne maudite, dont chaque protagoniste ignore qu'il se désincarne : les courtisans festoient à un banquet alors que la nourriture pourrit, dansent à l'infini, mais les tortures pratiquées dans les cachots du château apportent en permanence de nouveaux arrivants. Voilà le fil conducteur qu'il faut garder à l'esprit pendant le parcours. C'est cet élément très important qui conférait son originalité au Spukschloss par rapport aux autres trains fantôme. Mais voyons plutôt ce qu'il en est scène par scène et toujours en 1987 je le rappelle.
Pour visualiser un peu mieux et surtout pour la bande son, voici un diaporama photo.
(Vidéo 3) http://fr.youtube.com/watch?v=u_BjT6Pqw-c&feature=related
Dernière édition par Geisterschloss forever le Lun 30 Juin 2008 - 9:11, édité 1 fois